Survol des bâtiments de guerres
Lors d’un déplacement à Portsmouth, en Angleterre, l’on m’a proposé une expérience originale: effectuer un vol en hélicoptère. Une invitation qu’il n’a pas fallu me répéter deux fois, comme vous pouvez l’imaginer. Et cette expérience déjà bien agréable a vu son apothéose lorsque j’ai pu découvrir depuis le ciel le légendaire navire de l’amiral Nelson lors de la bataille de Trafalgar : le HMS Victory. Pour un passionné d’histoire de la marine, il n’en fallait pas plus pour que cette journée soit parfaite ! Pour ceux qui ne partageraient pas cette passion, le navire de Sa Majesté (HMS) Victory est rien de moins que la plus célèbre unité de l’histoire de la guerre navale. Car c’est en effet de son bord que le vice-amiral Horatio, Lord Nelson, orchestra la bataille de Trafalgar. Sa quille fut posée à Chatham en 1759 et 6000 arbres, essentiellement des chênes, servirent pour sa construction. Son coût dépassa l’équivalent de 5 millions d’euros. Le Victory est indéfectiblement associé au 21 octobre 1805, jour de la bataille de Trafalgar, et la restauration dont il a bénéficié lui a rendu l’aspect qu’il avait alors. Embarquant 104 canons et 800 hommes d’équipage, le Victory était une terrible machine de guerre de 3500 tonneaux. Pourtant, sa carrière débuta calmement: il passa treize ans sur le fleuve Medway sans voir la moindre action. Il ne prit part au combat qu’en 1778, contre les Français, lors de la bataille d’Ouessant, et en 1797, contre les Espagnols, à la bataille du cap Saint-Vincent. Tous ses commandants profitèrent comme Nelson de ses quartiers particulièrement élégants. Mais c’est bien à Trafalgar que le navire de guerre est entré dans la légende. Le vaisseau quitta Portsmouth en septembre 1805 et rencontra la flotte franco-espagnole au large du cap Trafalgar. A 11 h 25, Nelson envoya son célèbre signal : « L’Angleterre attend de chaque homme qu’il fasse son devoir. » Peu avant midi, les deux flottes s’affrontèrent. À 13 h 25, Nelson fut touché par la balle d’un tireur d’élite ennemi. Transporté sur un pont inférieur et soigné par le chirurgien du bord, il rendit l’âme trois heures plus tard, ayant été informé de la victoire. Ses derniers mots, adressés au capitaine commandeur du Victory, furent : « Embrassez-moi, Hardy. » Conservé dans de l’eau-de-vie, son corps fut rappatrié à Londres. Il eut droit à de grandioses funérailles à la cathédrale Saint-Paul. Le Victory est quant à lui mouillé à Portsmouth depuis 1922. Ce qui m’a également surpris lors de cette journée, c’est à quel point le vol en hélicoptère peut être une expérience fascinante. A tel point que je pense même recommencer. Peut-être au-dessus de Saint-Malo, qui sait ? Si l’expérience vous tente, je vous laisse le lien vers l’organisateur de ce baptême en hélicoptère.
Gays Grecs, ils pourront se marier
Le gouvernement grec a présenté mercredi un projet de loi prévoyant d’ouvrir aux couples gays le contrat d’union civile en vigueur depuis plusieurs années et qui lui avait valu une condamnation par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour discrimination. La modification du «pacte de vie commune» instauré en 2008 était une promesse du gouvernement de gauche radicale arrivé au pouvoir fin janvier. Le projet de loi présenté mercredi prévoit que cette union civile puisse désormais concerner les couples de même sexe mais aussi les personnes ayant des liens familiaux, selon le ministère grec de la Justice. «La Grèce, avec la mise en place d’un nouveau pacte d’union civile, cessera d’être l’un des derniers pays européens où les gens de même sexe ne disposent pas de l’accès à une sorte de reconnaissance officielle de leur relation», a écrit le ministère dans un communiqué. La Grèce avait été condamnée en novembre 2013 par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour avoir créé un «pacte de vie commune» dont sont exclus les couples gays. Son adoption avait suscité un large débat, notamment au sein de la puissante Église orthodoxe. Le gouvernement de coalition précédent associant conservateurs et socialistes avait dans un premier temps semblé prêt à légiférer rapidement avant de repousser sine die la présentation d’un texte. Des personnalités religieuses ultra-conservatrices, comme le métropolite du Pirée Séraphim, avaient multiplié les sorties contre une telle évolution de la loi, décrivant l’homosexualité comme «une grave atteinte à Dieu» et menaçant d’excommunication les députés qui soutiendraient cette évolution. La date de la discussion du projet de loi au parlement n’a pas été précisée. Si la majorité de gauche n’était pas soutenue sur ce texte par les députés de son partenaire gouvernemental de droite très traditionnelle (Grecs indépendants -ANEL), elle devrait pouvoir compter sur les votes de parlementaires d’autres partis. Un autre autre changement promis par le gouvernement dans le domaine des questions de société est au menu des députés: l’octroi de la nationalité grecque aux enfants d’immigrés nés en Grèce ou y ayant effectué leur scolarité est actuellement discuté en commission parlementaire.
Recrudescence de violence à NY ?
Le maire et le chef de la police de New York ont décidé mercredi de déployer plusieurs centaines de policiers supplémentaires dans les rues de la ville pour tenter d’endiguer une montée jugée inquiétante du nombre de meurtres et fusillades. Quelque 330 officiers de police, qui ne sont habituellement pas sur le terrain, ont été assignés pour patrouiller dans dix quartiers au fort taux de criminalité dans la ville du nord-est des s-Unis, notamment à Brooklyn et dans le Bronx. Il y a eu 451 fusillades cette année comparées aux 428 à la même période de l’année en 2014, et 143 meurtres contre 121, a expliqué la police new-yorkaise pour justifier ce renfort. «Nous poursuivrons (cette stratégie) jusqu’à ce qu’on observe une baisse à laquelle nous nous attendons», a déclaré le commissaire de police Bill Bratton à la presse. «Si nous sommes capables d’éteindre ce feu, nous serons peut-être en mesure de renvoyer ces officiers à leurs affectations d’origine», a-t-il ajouté. «New York est l’une des grandes villes les plus sûres d’Amérique, mais malheureusement, ce niveau de sécurité n’est pas présent pour toutes nos communautés», estime M. Bratton. C’est la deuxième année de suite que le taux de criminalité oblige la police de la ville à déployer des renforts parmi ses personnels d’ordinaire assignés à des tâches de bureau. Mais cette année, cela intervient un mois plus tôt qu’en 2014, lorsque l’opération avait permis de faire baisser le nombre de meurtres de 13%, renchérit le chef de la police James O’Neill. Les vols avaient reculé de 22% et les fusillades de 12%, poursuit-il. Cette année, les quartiers concernés sont aussi ceux du Queens et de Staten Island. Le maire de la ville, Bill de Blasio, a estimé de son côté que la «légère montée du crime», en ce qui concerne les meurtres et les fusillades surtout liés aux gangs, s’est faite en dépit d’une baisse de 6,8% de la criminalité en général dans la ville, comparée au même moment de l’année passée. Le taux de criminalité a régulièrement baissé ces dernières années à New York, sous les précédents maires Michael Bloomberg et Rudolph Giuliani. La ville de plus de 8,4 millions d’âmes compte quelque 34 500 policiers.