Monthly Archives: mai 2015

Conférence américaine sur l’optimisme

Cette semaine, j’ai eu l’occasion de suivre un séminaire aux USA consacré à l’avenir dans le travail. La grande question du temps de travail y a naturellement fait l’objet de nombreuses interventions. Parmi les nombreuses interventions auxquelles j’ai assisté, l’une d’elles m’a paru particulièrement pertinente : en effet, elle remettait le contexte actuel en perspective et offrait une vision globale pour répondre à cette question. L’intervenant y démontrait pour quelles raisons l’humanité allait travailler moins pour gagner toujours plus. Et ce n’était pas une vue de l’esprit : ce mécanisme était déjà lancé, et ce depuis plus d’un siècle. Les multiples innovations qui sont nées au cours de la révolution industrielle nous ont en effet permis de nous enrichir, de vivre dans de meilleurs conditions, non seulement avec une plus grande espérance de vie mais aussi en meilleure santé. Les professions réclament aujourd’hui moins de temps et sont moins une menace pour notre santé que par le passé. Remettons les choses en perspective : nous profitons à présent d’une santé, d’une espérance de vie et d’un niveau de vie dont ne pouvaient même pas rêver les empereurs au Moyen Âge ! Le scénario selon lequel, à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à l’âge de cent ans est donc dépourvu de sens. C’est tout l’inverse qui va se réaliser. La R&D n’a de cesse de rendre l’être humain plus productif et lui permet de travailler de moins en moins longtemps, de moins en moins durement, tout en gagnant en valeur ajoutée. En Europe, le temps où la majeure partie de la population travaillait dans le secteur de l’agriculture est désormais terminé : engins agricoles, engrais, et évolution des techniques d’agriculture ont changé la donne. Au cours des deux derniers siècles, nous avons principalement dédié l’augmentation collective de notre espérance de vie et de notre richesse à davantage de temps libre. Le fait que nous devions aujourd’hui à nouveau travailler plus longtemps n’est qu’un problème passager, car ous avons pris une avance sur des fonds que nous n’avions pas encore engendrés. Mais l’estimation la plus probable à propos de l’avenir nous laisse deviner qu’il y aura toujours plus de richesse globale, moins de travail et davantage de temps libre pour tous. Ce séminaire aux Etats-Unis m’a fait l’effet d’une vraie bouffée d’air frais face au catastrophisme qui prédomine en ce moment. Je vous laisse le site web de l’organisateur de ce séminaire aux USA, si vous souhaitez en savoir plus.

Areva livre de l’uranium à l’Ukraine

Le président du groupe ukrainien Energoatom, Iouri Nedashkovski, et le directeur général adjoint en charge du Business Group Mines d’Areva Olivier Wantz, ont signé le contrat à Bruxelles. Le groupe français Areva et l’ukrainien Energoatom ont signé vendredi un contrat sur les livraisons d’uranium enrichi aux centrales nucléaires ukrainiennes, a annoncé le service de presse d’Energoatom. « Nous avons signé aujourd’hui un contrat élargissant notre coopération avec la société française Areva, un leader mondial des technologies nucléaires. Ce contrat représente un pas vers la diversification des livraisons de matières fissiles destinées aux centrales nucléaires », a indiqué le président du groupe ukrainien Energoatom, Iouri Nedashkovski. La cérémonie de signature du contrat s’est tenue à Bruxelles en présence de M.Nedachkovski et du directeur général adjoint en charge du Business Group Mines d’Areva Olivier Wantz. Selon une source informée, il s’agit de l’uranium faiblement enrichi destiné à fabriquer les cartouches de combustible de Westinghouse pour la centrale Ukraine du Sud. Le groupe américain Westinghouse, « n’a pas d’uranium et ne peut pas en enrichir. L’opérateur ukrainien achète ce service à Areva et remet l’uranium enrichi aux Américains qui fabriqueront des cartouches », a indiqué ce responsable à l’agence RIA Novosti. Les spécialistes de la centrale Ukraine du Sud ont chargé le premier lot de cartouches modernisées TBC-WR de Westinghouse dans le 3e réacteur en mars dernier. L’Ukraine et Westinghouse se sont entendus en 2014 sur les livraisons d’ici 2020 de combustibles américains nucléaires pour plusieurs réacteurs des centrales nucléaires ukrainiennes malgré des problèmes de fonctionnement des ensembles de cartouches TBC-W de Westinghouse enregistrés à la centrale nucléaire Ukraine du Sud en 2012 et 2013. Les problèmes étaient provoqués par une défaillance technique des cartouches de Westinghouse. Le préjudice porté par ces incidents à l’ukrainien Energoatom pourrait atteindre 175 millions de dollars. La dépressurisation des éléments fabriqués par Westinghouse a eu lieu il y a plusieurs années à la centrale nucléaire tchèque Temelin. Prague a décliné ensuite les services du fournisseur américain.

La sécurité routière pousse un peu

La sécurité routière envisage d’inculper de «tentative de suicide» les piétons qui ne respecteraient pas le Code de la route, pour juguler la hausse des accidents, révèle vendredi la presse locale. «Nous envisageons des peines plus sévères pour les piétons qui traversent en dehors de clous, et notamment de les inculper pour tentative de suicide», affirme Francis Meja, le chef de la sécurité routière, cité dans le quotidien Nation. La tentative de suicide est illégale au Kenya et peut valoir jusqu’à deux ans de prison ou une amende, ou bien les deux. Les déclarations de M. Meja interviennent alors que la police a noté une hausse annuelle de 10% des accidents de la route. La moitié de ces accidents impliquent des piétons. Le responsable a cependant admis que les principales causes d’accident étaient «la vitesse et les infrastructures inadéquates pour les piétons». Sur de très nombreuses voies rapides, notamment autour de la capitale Nairobi, les Kényans traversent en courant au milieu du flot de voitures lancées à toute vitesse, faute de passerelle, de feu de signalisation, ou parce qu’ils sont trop espacés.